Nous réalisons cette interview à l’Ile Maurice dans un cadre pour le moins paradisiaque : celui de l’hôtel Shangri-La Le Touessrok où vous passez quelques jours de vacances. Pourquoi avoir choisi l’Ile Maurice ?

Virginie Efira : J’adore l’Ile Maurice, j’ai déjà eu la chance d’y venir plusieurs fois, seule ou en famille. C’est vraiment l’une de mes destinations favorites. Pour moi, l’Ile Maurice, c’est d’abord une vraie harmonie, à la fois entre les différentes cultures qui s’y côtoient, mais aussi au niveau des paysages, des couleurs, de la gentillesse des Mauriciens. Il ne suffit pas d’être dans un endroit paradisiaque pour que l’alchimie fonctionne mais ici, ça marche : je me sens bien !

« A l’Ile Maurice, c’est d’abord une harmonie… »

La vie dans les îles vous réussit ?

V.E. Oui, j’ai toujours aimé la douceur de vivre dans les îles. Cette idée de passer des vacances un peu à l’écart du monde m’a toujours séduite. Être au calme, pouvoir évoluer à son rythme sans les obligations du quotidien. Dans la vie de tous les jours, on agit souvent en réaction à quelque chose. Dans les îles, on peut lâcher prise…

Face à la célèbre Ile aux Cerfs, le Shangri-La Le Touessrok est l’un des hôtels les plus mythiques de l’Ile Maurice. Qu’est-ce qui vous a séduit ici ?

V.E. C’est une sorte de jardin d’Eden, où l’on peut profiter d’une tranquillité absolue dans un cadre ultra préservé. Le domaine est très vaste et possède une multitude de jolies plages de sable fin et de petites criques dissimulées ici et là. Les atmosphères sont aussi très différentes selon la partie de l’hôtel où l’on se trouve. On peut décider d’être seul ou pas, de simplement se promener le long du lagon, c’est beau et c’est sauvage.

« Dans les îles, on peut lâcher prise… »

D’autant que depuis votre villa, la vue est superbe…

V.E. Cette vue est vraiment folle, le panorama à couper le souffle ! Il y a eu comme un moment suspendu lorsque je suis entrée… On croirait qu’un paysagiste ou un peintre est venu ici et a disposé les palmiers, la plage, le petit îlot que l’on aperçoit juste en face… Ici, je suis particulièrement au calme, l’intimité est totale. Dès le matin, la lumière et la chaleur m’enveloppent. Au réveil, je pique directement une tête dans la magnifique piscine à débordement. Le rêve…

Votre coup de cœur ?

V.E. Je dirais l’îlot Mangénie, la petite île privée réservée aux clients de l’hôtel et accessible en dix minutes à peine en bateau. C’est sauvage, les plages y sont désertes et sur place, il y a juste un charmant petit restaurant en bois où l’on peut déjeuner entre deux baignades. C’est un lieu incroyable et privilégié où l’on a vraiment l’impression d’être seule au monde.

Un moment magique que vous n’oublierez pas ?

V.E. Dîner sur la plage sous les étoiles juste devant ma villa, un moment rare…

Quels autres souvenirs garderez-vous de votre séjour ici ?

V.E. Cette atmosphère à la fois chic et décontractée où l’on se sent bien, les bonnes tables où l’on peut déguster des poissons grillés sur la plage les pieds dans le sable, ou bien dîner indien ou japonais selon les envies, le service aux petits soins… sans oublier le spa, ravissant avec sa belle piscine, car je suis une vraie inconditionnelle des massages !

Justement, pour vous, le luxe c’est quoi ?

V.E. La notion de luxe évolue forcément avec l’âge. Aujourd’hui, le vrai grand luxe pour moi, je dirais que c’est le temps ! Nous vivons tous dans des vies extrêmement réglées, où le temps nous est sans arrêt compté. Du coup, en vacances, le premier luxe, c’est pouvoir prolonger un moment, ne pas avoir d’obligations, paresser, prendre le temps de lire un bon livre… La paresse – dans le sens de prendre son temps et non de ne rien faire – voilà le luxe suprême !

« Prendre son temps, voilà le luxe suprême ! »

Le voyage a-t-il toujours fait partie de votre vie ?

Virginie Efira : Je viens d’une famille de voyageurs, surtout mon père qui voyage beaucoup mais plutôt version « sac à dos » vous voyez ? Son truc à lui, c’est partir à l’aventure, séjourner chez l’habitant, organiser des treks suivis d’interminables soirées diapositives… (rires). De mon côté, je n’ai pas hérité de son tempérament, je suis beaucoup moins « roots », j’apprécie un minimum de confort lorsque je voyage. Je m’aperçois que j’ai finalement fait assez peu de destinations « sac à dos » (rires) ! Cependant avec lui, je suis tout de même partie jusqu’au Cap Vert faire l’ascension d’un volcan : c’est un merveilleux souvenir !

Cependant vous n’avez pas hésité à partir en Mongolie pour l’émission « Rendez-vous en Terre Inconnue » ?

.E. En effet ! Le comble, c’est que j’avais indiqué à Frédéric Lopez que je n’étais pas du tout à l’aise avec le froid. Résultat, je me suis retrouvée à la frontière sibérienne avec des températures de -20° !

Comment avez-vous abordé cette expérience pour le moins insolite ?

V.E. Avec cette émission, je pense qu’il faut renoncer à vouloir se présenter sous son meilleur jour, feindre un comportement qui n’est pas le sien… autrement la rencontre avec l’autre devient impossible. Il faut essayer d’être comme on est, même si l’on est pas toujours forcément dans les meilleures dispositions ni dans l’élan généreux : parfois on a très froid et on est pas forcément content d’être là, et c’est normal !

Quelles sont les principales difficultés au quotidien ?

V.E. Au début de l’aventure, on est forcément soumis à une certaine perte de repères, on est sous l’œil des caméras du matin au soir, puis on s’habitue, on entre petit à petit dans la vie des gens. Outre la solitude qu’il faut savoir gérer, l’absence d’hygiène est aussi un sacré challenge. Mais au final, j’étais émue de devoir quitter ces gens dont je savais que je ne les reverrais jamais. Je m’étais jurée de ne pas pleurer, et pourtant…

Votre premier grand voyage au bout du monde ?

V.E. C’était à Bali. Ce fut mon premier contact avec l’Asie. J’y ai découvert pour la première fois cette sensation de dépaysement, mais aussi de nouveaux paysages avec ces magnifiques rizières, une nouvelle culture, de nouveaux visages et bien sur les massages, parmi les meilleurs du monde et dont je suis aujourd’hui encore une très grande adepte, y compris lorsque je suis en France. J’y ai aussi passé mon baptême de plongée en descendant sur une épave. L’autre atout de Bali, c’est que l’on peut y séjourner avec un budget raisonnable tout en logeant de très jolis hôtels de charme, une autre des spécialités du pays.

Quelles autres destinations vous ont marqué ?

V.E. Que ce soit pour raisons professionnelles ou à titre personnel, j’ai aussi eu la chance de visiter Cuba, la Tanzanie ou encore des villes comme Rio ou Hong Kong : à chaque fois, je suis rentrée avec de belles images plein la tête !

Y a-t-il un pays qui vous attire tout particulièrement ?

V.E. Définitivement l’Italie, j’ai une passion pour ce pays, sa culture, pour l’état d’esprit qui y rêgne. En Italie, la beauté est partout, dans n’importe quelle petite chose je trouve de la poésie, du charme, de la sensualité… La gastronomie également, partout où l’on va, on se régale. J’ai un faible pour la ville de Naples, dont on pourrait dire que c’est un peu la quintessence du chaos, une sorte de désordre organisé ! J’aime également Venise, le charme qui s’en dégage… Quant aux côtes italiennes, je trouve qu’elles ont souvent su rester plus authentiques que le littoral français.

« En Italie, la beauté est partout… »

Justement, en France, quels sont les lieux qui vous inspirent ?

V.E. Je ne suis pas Française, et pour la Belge que je suis, je suis vraiment heureuse de pouvoir vivre en France. Je me rends très souvent dans le sud où je suis notamment tombée amoureuse d’Arles et de cette si belle région. Plus généralement, la Méditerranée m’attire beaucoup.

Vous êtes belge et vous vivez en France : les évènements intervenus ces derniers mois à Paris et Bruxelles vont-ils influer sur votre manière de voyager ?

Virginie Efira : Honnêtement, on aimerait tous pouvoir répondre avec assurance : « Non, ça ne va rien changer du tout, la vie triomphe toujours… ». Mais au-delà des grandes déclarations, en pratique, malheureusement oui, les choses ont changé, la vie a changé… Aujourd’hui, on devient plus que jamais attentif au choix des destinations. Il y a des endroits avec lesquels j’ai beaucoup d’affinités comme la Tunisie ou encore Istanbul qui est une ville magnifique, où le tourisme est un peu mis entre parenthèses. C’est comme ça pour l’instant, il faut entendre les recommandations faites aux voyageurs mais aussi continuer à vivre comme on l’entend : on ne va pas non plus aller se terrer dans un coin !

Le fait d’être maman est-il déterminant dans votre réflexion ?

Virginie Efira : Quand on a des enfants (Virginie Efira est maman d’une petite fille de 3 ans, Ndlr), forcément on réfléchit différemment, on a une conscience du danger beaucoup plus prégnante, d’autant que ma fille m’accompagne partout y compris sur la plupart des tournages. Désormais, on regarde la carte du monde et on reste à l’écart des zones à risque. J’aurais par exemple aimé découvrir certains pays d’Afrique de l’Est mais c’est un projet que j’ai remis à plus tard. Il faut essayer de rester optimiste, se dire que ça finira par s’arranger même si cela risque de prendre du temps.

Quelle est la dernière destination que vous ayez découverte et qui vous ait « bluffé » ?

V.E. La Thaïlande. C’était la première fois que j’y allais et j’ai vraiment été charmée ! Au nord, la jungle et les temples ; au sud, les îles et les plages ; et partout la gentillesse des thaïlandais, sans oublier les massages et la gastronomie, des paramètres toujours importantes pour moi ! (rires). Une très belle découverte en tout cas et de magnifiques souvenirs !

Remerciements :

• Shangri-La Le Touessrok Mauritius Resort & Spa
• Accueil aéroport VIP : Yu Lounge
• Celebrity Consulting : Eric Ritter